05 septembre 2011

Neige au tour du Balmhorn

Cet été 2011, il y eut 1 semaine durant laquelle il fallait aller au cinéma plutôt que de se lancer dans un tour alpin entre 2000 et 3000 mètres .... oui vous avez bien deviné: nous, on est allé quand même (non pas au cinéma)! Las! Quand les vacances sont réservées ya pas le choix, quitte à modifier quelque peu le parcours initialement prévu!
Autant le dire tout de suite, nous ne sommes pas monté au Hockenhorn (3200 m), et même, nous avons dû nous résoudre à rester côté bernois de la haute chaîne calcaire des Alpes au lieu de rejoindre notre point de départ en Valais, à Leukerbad. C'est cela aussi la montagne, elle est la plus forte comme on dit, et parfois le randonneur ou l'alpiniste doit savoir renoncer. C'est facile de le dire, mais qu'en fut-il réellement pour les participants au Tour du Balmhorn 2011 avec walkandtalk?
Jetons un coup d'oeil à ces quelques photos: voici la première, jour du départ, comment peut-on faire plier la bonne humeur d'une famille aussi joviale?


Depuis Leukerbad, après quelques cervelas sur un feu de bois pour se mettre du baume au ventre, on attaque la montée phémoménale vers le col de la Gemmi, au nez et à la barbe du téléphérique qui grince au-dessus de nos têtes pour tenter de faire vaciller notre détermination. Tentative dérisoire car nous sommes les chevaliers des parcours historiques!


Sur la plateau en route pour la Lämmerenhütte, une pause bienvenue dans les caillous et les Anthyllis vulneraria: que c'est doux!




Soirée au soleil et brumes nocturnes. La température chute, le baromètre s'affole, on annonce de la neige à 2200 m et des pluies battantes dès la mi-journée, demain il faudra aller au plus vite et rejoindre le Gasterntal sans faire trop de détours.



Les méandres du Lämmerendalu nous guident vers le bas et nous retrouvons la forêt et ses sombres allées.


 Le soir nous trouve jouant aux cartes à la lueur des chandelles au Waldhus. Dehors la pluie poursuit son concert de tamtam sur les tavillons de bois et on distingue au sommet des hautes parois l'étendard blanc de la neige de juillet.


Au matin, il faut se rendre à l'évidence: nous ne passerons pas le col du Lötschenpass à 2600 m, trop de neige, trop de mauvais temps, trop de brouilllard, trop froid! Et donc adieu le Hockenhorn pour cette année. Tant pis, nous poursuivons vers Kandersteg en route pour le lac d'Oeschinensee. Cascades spectaculaires, rochers noirs comme le fer des épées, champignons mystérieux et baies des bois ponctuent une journée sous les parapluies. Le Gamay 2009 du domaine de Serreaux-Dessus (http://www.serreaux-dessus.ch/presentation.html) participe à notre moral d'acier! Une salamandre noire échappe de peu à nos semelles enthousiastes alors que nous admirons des exemplaires de la très carnivore Grassette des Alpes.


4ème et dernier jour, au-dessus du lac émeraude, nous longeons tels des bouquetins des pentes escarpées.


Derrière nous les sommets enneigés se drapent de soleil un court instant: quel éblouissement!


Le ciel ensuite nous envoie encore et encore des trombes d'eau, mais nous qu'est-ce que ça nous fait? Rien on vous dit! On est contents et c'est tout!


Merci les amis!





WWF en Lavaux

Depuis cet été, je fais partie des Guides Patrimoine Mondial Lavaux, chargés de faire découvrir ce morceau de paysage culturel aux touristes, entreprises, familles ou écoles, en collaboration avec le CIL (Commission Intercommunale Lavaux). Nous sommes présentés sur le site http://www.lavaux.ch/ en page http://www.lavaux-unesco.ch/fr/le-patrimoine-au-quotidien.743/cil.750/formation-des-guides-du-patrimoine.787.html (on est bien cachés alors je vous propose le lien direct!).

Le département de la formation du WWF à Lausanne a pu en profiter en ce début d'été pour célébrer la fin d'un cours de formation continue avec une volée d'élèves aguerris.


A l'approche  d'un petit grain nous venant des montagnes de Savoie, les feuilles de vigne s'étirent déjà pour protéger les petites grappes de Chasselas à venir. Le village de Rivaz, perché sur sa terrasse depuis le milieu du 1er millénaire suite au tsunami dévastateur qui ravagea la côte entre Saint Saphorin et Glérolles, en a vu d'autres et pointe son clocher rouge vers les nuages d'un air de défi.



Jurassic Park Switzerland!

Dans les combes jurassiennes on trouve des roches qui ont vu courir les Dinosaures il y a 160 millions d'années. Bien plus tard, au printemps 2011, d'autres petits pieds foulent les prairies tendres: une classe d'Estavayer découvre les crêtes au-dessus du Mollendruz avec walkandtalk. On regarde les fourmis, on déguste les premières fleurs au goût de noisettes, on joue à cache-cache avec les orages à l'abri des alpages.


En route les enfants récoltent des objets de la nature et nous faisons un beau tableau éphémère!


13 janvier 2011

Souvenirs d'un été

En plein hiver, dans le froid et la neige, sous les brumes du plateau, ou pieds dans l'eau au redoux malvenu, je me souviens des saisons de l'année écoulée: voici quelques images de 2010, année riche en soleil, en fleurs et en papillons, de la plaine à la montagne, avec beaucoup d'enfants et de jeunes en balade accompagnés par walkandtalk!

Pas de longs voyages mais de belles rencontres, "à petons".

Au cours de l'été, un beau bolet qui a fait le bonheur de notre table le soir venu, trouvé lors d'une rando avec une classe au Mont Pélerin.


Une autre sortie avec une classe fribourgeoise, autour du Moléson, ici au sentier botanique. La petite troupe s'étire à flanc de montagne sous un soleil de plomb!


Mes amis et collègues du bureau de guides et accompagnateurs Aventures Alpines (thanks Laure et Jean-Marc!) m'ont confié 6 jours de randonnée avec un groupe du CPV (Centre Protestant de Vacances) Genève, des jeunes de 12 à 15 ans encadrés par 2 moniteurs fantastiques, entre chalets d'alpages et camping au bord de l'eau. Encore une fois, chaleur écrasante, et baignades bienfaisantes dans chaque torrent croisé.

Jour 1, sommet des Rochers de Naye, montée depuis Caux, bravo!


Au matin calme du 2ème jour, tous les symboles de la suisse mythique sont réunis à l'alpage de Chaude où nous avons dormi dans les dortoirs au-dessus des étables après un macaroni à la crème d'envergure mondiale.

Les producteurs de Gruyères AOC travaillent sans relâche durant la belle saison pour fabriquer les meules de façon artisanale et nous offrir 6 mois plus tard de merveilleux fromages. Ici la famille Yersin à Chaude.

En descendant dans la vallée de l'Hongrin on découvre les plantes sauvages qu'il nous faudra cueillir pour la soupe en plein-air de ce soir, sur un feu de bois en bordure de rivière.

Reste plus qu'à réunir le résultat de nos efforts: au menu, épinards sauvages, oseille, orties et plantain. Voilà!

Fin de journée baignade dans les eaux glacées, établissement du campement dans une clairière idyllique et souper sur feu de bois: soupe du chalet aux légumes sauvages et grillades, miam miam!


Jour 3: toujours aussi chaud, la nuit a été réparatrice, nous voici prêts pour de nouvelles aventures!

Journée studieuse: on admire son altesse Nacré de la ronce et on démonte les tubes imbriqués de l'archaïque "queue de renard" ou Prêle des champs.

Dans les Préalpes, quand les larges feuilles de Pétasite bordent les chemins creux, on se croirait en pleine jungle costaricienne, Pura Vida!


Jour 4. Soleil soleil soleil. Nuit au dortoir des Moilles et lever sous le drapeau avec vue sur la Dent de Lys.

Flore et Philip, à l'alpage de Vieille Chaux nous accueillent et nous montrent la traite des chèvres-d'ailleurs chacun s'y essaie- , ainsi que la fabrication du fromage de chèvre, et nous vendent quelques tommes. Attention attention, il s'agit des MEILLEURES tommes de chèvre du monde, et nous remercions les dieux des pâturages de nous avoir mené en ce paradis du goût!

Ce jour-là nous atteignons le sommet du Moléson, 2000 m!


Aube du Jour 5, après une nuit d'observation astronomique depuis le sommet du Moléson, le soleil à l'Est joue avec les crêtes au loin, encore une belle journée qui commence pour l'équipe courageuse du CPV Genève.

La longue arête du Moléson, en équilibre entre 2 histoires: à main gauche les 4 premiers jours, à main droite et devant, les 2 derniers. Que ramènerons-nous de cette épopée?


Jour 6, après une dernière nuit aux Guedères, la montée au Col de Soladier sous la fournaise fait courber les têtes, le pas se fait lourd sous le poids du sac. On commence à rêver à une glace, au Léman, à une brise légère.

Enfin voici Les Avants, la boucle est bouclée, bravo les amis!